Les fonctions exécutives. Ça vous dit quelque chose?
En voici quelques-unes : L’inhibition, la planification, la flexibilité mentale, l’attention, la mémoire de travail et la résolution de problème.
Les fonctions exécutives sont principalement associées au cortex préfrontal du cerveau. Cette partie du cerveau peut continuer à se développer jusqu’à la fin de la vingtaine.
Ce sont des processus mentaux de haut niveau qui nous permettent entre autres de nous auto-réguler, de nous adapter à des situations, de traiter de l’information et de mieux nous organiser. En d’autres mots, elles nous permettent de contrôler nos émotions, nos actions et nos pensées.
Mais concrètement, en quoi ça nous touche tout ça?
Et bien, les fonctions exécutives sont impliquées directement autant dans notre fonctionnement au quotidien que dans les tâches dites plus « scolaires » telles que la lecture, l’écriture ou la résolution de problèmes en mathématiques.
Est-ce qu’on pourrait avoir des exemples plus concrets s.v.p?
Bien sûr,
Commençons par l’inhibition. Le contrôle inhibiteur joue un rôle important dans la régulation des émotions et du comportement. Il permet de contrôler les automatismes et de résister aux distractions et aux impulsions.
Par exemple, si j’échappe ma tasse de café au restaurant, que je tache mon nouveau pantalon et qu’il y a des morceaux de porcelaine dans mes œufs, il se peut que je sente monter de la frustration. Cependant, l’inhibition va me permettre de contrôler ma réaction puisque je sais que ce n’est pas approprié de crier et de tout lancer dans un restaurant. (Ni à la maison d’ailleurs. ) Je vais donc adapter ma réaction au contexte, en inhibant mon envie de crier.
Prenons un autre contexte, par exemple celui de l’écriture. Je suis en train d’écrire une phrase. Je sais qu’on met normalement un «s» au nom suivant le déterminant «les» parce que c’est pluriel. Par contre, ici, j’écris «Je les regarde». «Regarde» ne prend pas de «s». Je dois contrôler l’automatisme de mettre un «s». Donc, même si je connais la règle de grammaire, il se peut que je me trompe et que je fasse une erreur.
Plus simplement, être capable d’attendre son tour pour laver ses mains au lavabo relève aussi en partie de l’inhibition. L’inhibition permet ici de contrôler son impulsion et d’être capable d’attendre.
Finalement, mon exemple préféré. Nous avons adopté un chiot tout récemment. Ma fille de 5 ans sait qu’elle ne doit pas jouer brusquement avec lui. Par contre, il lui arrive souvent de courir derrière lui et de le prendre de façon un peu brusque lorsqu’elle est excitée. L’autre soir, alors que je venais de lui dire pour la 10e fois d’arrêter de courir après le chien, elle me dit : «Maman, je sais très bien que je ne dois pas être brusque avec Charlie, mais des fois, c’est mon corps qui le fait tout seul. Je sais pas pourquoi je fais ça. » Petit cœur, il n’y a pas de meilleure explication pour moi que des mots d’enfants…
Plusieurs jeux permettent de travailler l’inhibition. Il y a aussi plein de trucs qu’on peut mettre en place pour aider nos enfants. Mais surtout, la patience est de mise. Rappelons-nous que le cerveau est en développement.
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Catherine Caron Béliveau B. Éd.
Intervenante familiale & Consultante pédagogique
www.catherinecaronbeliveau.com

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